Pierre par pierre



Sommaire



I. Données territoriales : les enjeux

Dans de nombreux domaines, des mécanismes d'analyse de données s'avèrent aujourd'hui fructueux : l'économie, la santé, la maintenance industrielle, ... mais qu'en est-il des collectivités territoriales ?

Elles possèdent énormément de données relatives à leurs champs de compétences : les services techniques (eau, voirie, gestion des déchets, ...), le domaine social, les équipements (médiathèques, piscines, musées,...), le développement économique (industrie, tourisme) ou encore les transports publics.

Les mécanismes disponibles, depuis la simple visualisation des données ("Data Viz") jusqu'aux algorithmes plus sophistiqués ("Machine Learning"), bien choisis et maîtrisés, permettraient souvent :

De premiers retours d'expérience sont donnés ici par la Banque des Territoires : Guide BdT

Pourtant, une minorité d'entre elles s'est dotée d'une véritable démarche "Data" avec les méthodes et outils adéquats pour exploiter ces gisements (cf : Data Publica)

Quels sont donc les freins ? c'est l'objet du chapître II.

Comment les lever ? cette question est abordée dans les chapîtres suivants.

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II. Les points clés

Les données liées à l'exercice d'un service public appartiennent de droit à l'organisme en charge de ce service. Ainsi, toute Collectivité Territoriale se trouve aujourd'hui propriétaire de plusieurs dizaines, voire de plusieurs centaines de sources de données. Pourtant, elles ne sont pas, là, disponibles, bien stockées et bien classées, prêtes à être analysées. De fait elles sont le plus souvent :

=> Il est nécessaire de rendre effective la propriété des ces données, pour pouvoir les utiliser pleinement. C'est l'objet du chapître IV.

Le deuxième point-clé tient à la nature des missions d'une Collectivité Territoriale : il n'y entre jamais, en première priorité, de "faire de l'informatique". Celle-ci n'est qu'un outil potentiellement utile à l'exercice des véritables compétences de la Collectivité. Et de fait, jamais un élu ne priorisera une dépense de X milliers d'euros pour améliorer une base de données, si ces mêmes euros sont indispensables à la réparation d'une conduite d'eau potable. Et tant mieux !

=> Il y a donc un enjeu délicat autour de la budgétisation et de la planification des travaux autour de la Data. Nous y revenons au chapître V.

Enfin, on rencontrera les difficultés liées à la nouveauté du domaine. En particulier, au moment d'établir et de prioriser des travaux sur la data, aucune des méthodes classiques ne fonctionne vraiment bien : une approche pûrement guidée par les usages ("Top - down") sera un peu stérile, car les gouvernants appréhendent mal ce qui est possible techniquement, et s'auto-censurent ; symétriquement, une approche menée uniquement par les techniciens de la Data, qui connaissent bien les outils ("Bottom - up"), mais vont "imaginer" des usages, ne mènera qu'à des jolies démonstrations de salon. Cette difficulté n'est pas nouvelle : nous l'avons rencontrée dans les années 1980, avec l'avènement des ordinateurs personnels, puis à nouveau dans les années 2000 avec l'émergence de l'internet : nous avons déjà su la résoudre, mais cela doit être effectué à nouveau ici.

=> La méthode retenue devra convenir au caractère innovant du sujet ; quelques éléments sont donnés au chapître VI.

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III. La mission de Pierre-par-pierre

La mission de Pierre-par-pierre est d'aider les Collectivités Territoriales à franchir ces obstacles, leur permettant d'exercer avec discernement leur propriété des données, d'en constituer un socle efficace, et de mener à bien les analyses utiles au rendu des services publics.

Pour ce faire, elle met en oeuvre son expertise du domaine "Data", sa connaissance des Collectivités Locales, ainsi que ses compétences en matière de sensibilisation, de concertation, d'analyse fonctionnelle et technique, et de planification.

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IV. Maîtriser ses données

Compte-tenu de la situation initiale, trois actions sont à mener :

- un travail juridique, sur les clauses contractuelles applicables aux Délégations de Services Publics, aux contrats d'utilisation de progiciels, aux prestation intellectuelles, ainsi qu'aux conventions de coopération. Il s'agit de transformer un droit formel (être propriétaire des ses données) en droit réel (y avoir effectivement accès) ; beaucoup de matériels existent déjà, et un certain nombre de juristes ont la compétence nécessaire pour les adapter à d'éventuelles spécificités locales.

- un travail technique permettant l'exploitation de ces données par des outils d'analyse :

- un travail organisationnel garantissant l'efficacité et la pérennité du système et de ses applications ; il s'agit principalement de répartir les rôles au sein de la structure :


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V. Budgéter et planifier

Ceci comporte 2 volets : budgéter, et établir un planning. Dans les deux cas nous sommes de fervents défenseurs d'une démarche par étapes :

Au niveau des budgets, la presse spécialisée a décrit il y a quelques années certains projets de type "Smart City", pilotés par des métropoles, dont les budgets se comptaient en dizaine de millions d'euros, ce qui a pu faire penser que les dépenses seraient pharaoniques pour des collectivités de taille plus réduite.

A vrai dire, on est loin du compte. D'une part, ces métropoles ont été de véritables pionnières du domaine, avec des résultats parfois brillants, et elles ont de ce fait "essuyé les plâtres".

D'autre part elles ont eu une approche globalisante, intégrant de très nombreux métiers, ce qui augmente les coûts.

Par opposition à cela, une Collectivité de taille modeste qui intègrerait :

économiserait plusieurs ordres de grandeur sur ces coûts.

Enfin, pour ce qui est de l'inscription dans le budget général, notre petit casse-tête "conduite d'eau potable" versus "base de données" se résoudra d'autant plus facilement que les responsables de l'eau potable auront intégré le potentiel des technologies "Data", et participé eux-mêmes à la conception des applications à leur domaine. Car ils se trouveront alors ramenés à des problématiques "court terme" vs "moyen terme" entre actions de leur propre programme, et ils sont aguerris à cela.

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VI. Gérer le caractère innovant

L'essentiel étant de ne miser, ni sur une approche strictement descendante, ni sur une approche pilotée par la technologie, chaque Collectivité aura ses méthodes préférées pour mener les concertations entre dirigeants et techniciens. La société Pierre-par-pierre organisera les rencontres sous la forme décidée. Les actions suivantes sont comprises dans cette démarche :


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VII. Conclusion

En conclusion, les Collectivités Locales peuvent raisonnablement se pencher sur l'exploitation de leurs données dans un but d'amélioration du service public. Certains freins ont été bien identifiés ; pour construire des systèmes utiles à tous, nous pouvons ensemble lever ces freins, avec méthode et conviction : pierre par pierre.

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